Il n’y a pas d’équipement de bushcraft.
Il y a le bushcraft ………………………. et il y a du matériel.
Au cœur du bushcraft se trouve une étude de la nature et des ressources qu’elle peut fournir pour survivre et s’épanouir au milieu de nulle part.
Certaines ressources sont évidentes et ne nécessitent pas beaucoup de compétences ou de connaissances pour y accéder. Tirer le meilleur parti d’autres ressources nécessite quelques connaissances (par exemple, les champignons) ou un haut niveau de compétence (par exemple, la construction d’un canot en écorce de bouleau).
Et il y a beaucoup à apprendre entre les deux.
Sommaire
- 1 Par où commencer avec le Bushcraft ?
- 2 Tout le matériel et aucune idée
- 3 De quoi avez-vous besoin pour démarrer avec le Bushcraft ?
- 4 Qu’en est-il donc du couteau de bushcraft ?
- 5 Travaillez sur vos compétences de Bushcraft, pas sur l’achat compulsif de tous les gadgets disponibles
- 6 Une route longue et épanouissante
- 7 Le Bushcraft au quotidien !
- 8 Se nourrir en pleine nature
Compte tenu de l’étendue et de la profondeur des sujets couverts par le bushcraft, il peut être un peu difficile de commencer à apprendre certaines des techniques sans avoir de bases solides.
Par où commencer avec le Bushcraft ?
Le meilleur endroit pour commencer est le début.
La compétence en extérieur la plus importante est l’allumage du feu. Commencez par là. Apprenez les bases et développez-les.
En apprenant à bien allumer des feux, vous apprendrez également à identifier de nombreuses espèces d’arbres et leurs propriétés de combustion spécifiques. Vous apprendrez quels champignons, plantes et arbres fournissent un bon bois d’allumage. Certaines des techniques telles que les bâtons de plumes (bien faites) nécessitent également de bonnes compétences en sculpture.
La plupart des gens qui s’intéressent au bushcraft ne consacrent pas assez de temps à leurs compétences en matière d’allumage de feu et préfèrent jouer avec des arc et des flèches comme les indiens. Alors ok, c’est utile, mais sans feu, je doute que vous mangiez cru votre viande (je suis une des rares exceptions)
Ne soyez donc pas pressé et procédez par étapes.
Tout le matériel et aucune idée
Il y a beaucoup d’attirail associé au bushcraft de nos jours. La plupart sont inutiles. Une grande partie de ce que vous trouvez sur internet ou ailleurs n’est qu’un équipement de camping un peu plus marketé. La pelle qui creuse, coupe du bois et allume un feu, c’est bien beau… mais après 10 jours de marche avec 4kgs en plus dans le sac, vous allez très vite vous demander si c’est vraiment utile.
Au fur et à mesure que votre bushcraft gagne en puissance, vous aurez besoin de moins en moins de matos. Pas de plus en plus.
Ceux, comme les Hadza (l’une des dernières tribus africaines de chasseurs-cueilleurs) , qui sont vraiment habiles dans leur bushcraft, ne possèdent pratiquement rien. Ils utilisent des couteaux bon marché qu’un « bushcrafter » typique serait gêné d’avoir à sa ceinture. Pourtant, l’habileté du Hadza est puissante. Le type d’acier dont est fait sa lame ou s’il a une petite encoche pour placer un doigt sans se faire bobo, il s’en fout un peu. Ça n’a aucune importance. Le terme même de Bushcraft ne veut rien dire pour eux.
Et en fait, on devrait presque oublier ce terme. Après tout, le bushcraft n’est que le nom donné à des MacGyver qui savent se débrouiller en pleine nature. Pour ceux qui ont grandi en montagne ou en campagne, c’est un terme plutôt moqué. Reconnaitre des champignons, pêcher, chasser, faire du feu, des cabanes, etc … sont des activités qu’on fait gamin quand on est pas de la ville. Enfin, peut-être moins maintenant effectivement. Bref !
Si vous êtes débutant, ne vous découragez pas. Pensez plus comme le Hadza et moins comme un accro des chaînes de shopping bushcraft.
De quoi avez-vous besoin pour démarrer avec le Bushcraft ?
Si jamais vous sortez à l’extérieur, vous avez probablement déjà des vêtements. Vous pouvez même avoir une veste imperméable. Si oui, alors vous êtes déjà équipé pour une journée dans les bois.
Si vous souhaitez rester un peu plus longtemps, en tant que débutant, vous aurez peut-être besoin de quelques éléments supplémentaires.
Enfant, tout ce dont vous aviez besoin pour dormir dans les bois était du matériel de camping de base – dans mon cas, une tente bon marché pour 2 personnes, un sac de couchage pourri trouvé dans le placard, une boîte de conserve de haricots, une bouteille d’eau et une boîte d’allumettes.
Et vous savez quoi ? Les bois n’ont pas changé!
C’est donc à peu près tout ce dont vous avez besoin. Ce n’est pas non plus spécifique au bushcraft. Et ça n’a certainement pas besoin de coûter cher.
Dans l’apprentissage du bushcraft, le plus important est un vif intérêt pour la nature.
Ça coûte rien.
Qu’en est-il donc du couteau de bushcraft ?
De nombreuses techniques de bushcraft sont facilitées par l’utilisation d’un outil de coupe de base. Tout comme le Hadza, cela vaut la peine d’avoir un couteau bon marché mais durable.
Pour choisir le vôtre, celui qui va vous suivre partout pendant des années, gardez ces spécificités à l’esprit:
- La lame doit être traversante, du bout du manche jusqu’à la pointe. Ne pensez même pas au couteau pliant, vous allez avoir des surprises quand vous allez devoir taper dessus avec un rondin de bois pour bâtonner ou faire un trou dans une bûche. Si possible, un bout de lame peut ressortir du manche, pour ne pas taper sur le bois de votre couteau.
- Votre couteau bushcraft doit vous servir sur une pierre à feu. Le petit grattoir se perd facilement, le couteau moins. Une bonne lame acier épaisse vous permettra de faire des étincelles facilement.
- On doit pouvoir taper dessus dans tous les sens. Pour couper une branche en 2 dans le sens de la longueur, vous allez devoir tenir le manche d’une main, et taper avec un bout de bois sur la tranche de la lame, puis sur le bout de la lame quand votre couteau sera bien enfoncé. Pareil pour le manche, si vous voulez faire un rabot de fortune avec votre couteau, vous allez devoir le planter dans un autre morceau de bois à la pointe de la lame. Vous devrez alors taper sur le bout du manche à la verticale. D’où l’utilité d’avoir un bout de lame qui sort du manche (avec un trou bien souvent pour l’accrocher)
- Et forcément, il doit couper. Idiot mais c’est sa fonction première tout de même. Autant pour du bois que pour de la viande, il vous faut une lame qui ne craint rien et qui s’aiguise bien.
- Il doit pouvoir s’adapter à certaines situations. Exemple, vous devez couper une branche en hauteur… il vous faut l’attacher à une branche. Si le manche n’est pas des plus sobre, ça peut vite glisser ou mal tenir. Un manche simple et bien droit vous permettra de bien le serrer avec de la paracorde sur une branche.
Maintenant que vous savez quoi chercher, il existe pas mal de marques sympathiques. Je vous dévoile celles qui me semblent valoir le coup:
Le Mora, simple, efficace et peu cher
Si vous n’avez pas des centaines d’euros à dépenser dans un couteau, n’hésitez pas à vous faire la main sur le Mora Companion. Ce couteau est idéal pour débuter. Il est très robuste et vous permettra de faire à peu près tout ce qu’un bon couteau haut de gamme fait. Niveau rapport qualité/prix, vous ne trouverez en fait pas vraiment mieux. La marque Suédoise à penser à la tenue, la solidité et le prix. Vous n’aurez certe pas un manche en bois, mais vous aurez là de quoi vous faire la main pour moins de 15€.
Le Joker CO25, un peu plus cher, mais on change de gamme aussi
Quand on prend des compétences en bushcraft, c’est idiot, mais on va aimer se faire plaisir avec l’outil qui nous accompagne partout. Et la marque Joker fait ce genre de couteau incassable et très beaux depuis quelques générations déjà. Sa réputation n’est plus à faire.
Le Joker CO25 est un des premiers de la gamme. Pour un budget d’un peu moins de 40€ et un poids de 160Grs, vous pouvez en faire l’acquisition et ainsi goûter aux joies du manche bois. Vous adorerez sûrement la prise en main et la qualité de la lame.
Joker Ember F… serais-je objectif ? C’est le mien
Pour moins de 120€ (livraison comprise), vous recevrez le couteau parfait, son étui et une pierre à feu. Il possède toutes les fonctions qu’on peut chercher sur un couteau de survie digne de ce nom. Plutôt difficile à trouver celui-là, vous aurez peut-être de la chance sur Entrechasseurs.com
Travaillez sur vos compétences de Bushcraft, pas sur l’achat compulsif de tous les gadgets disponibles
Allumer des feux avec une petite flamme est une compétence précieuse. Entraînez-vous avec des allumettes. Pratiquez sous la pluie. Vous allez voir qu’une fois cette compétence acquise, partir par temps de pluie ne sera plus un problème.
Passez ensuite à l’essai des matériaux naturels avec des étincelles. Cela vous permettra d’explorer quels matériaux accepteront une étincelle, lesquels s’enflammeront et lesquels ne feront rien du tout. Ensuite, vous devrez apprendre à faire brûler ces matériaux dans la durée. Par exemple pour une nuit à la belle étoile.
Élargissez toujours les moyens par lesquels vous pouvez créer une flamme. Cela alimentera le travail que vous avez fait avec vos allumettes.
Pour commencer dans cette voie, investissez dans une pierre à feu. C’est léger et ça allumera la plus large gamme de matériaux qui s’embrasse avec des étincelles. Travaillez votre technique avec cet outil. Il va vous servir assez souvent, et dans toutes les conditions météorologiques.
Une route longue et épanouissante
Le Bushcraft n’est pas une collection de kits. Apprendre le bushcraft consiste à acquérir des connaissances et à acquérir activement des compétences.
Si vous exploitez le plein potentiel des trois éléments ci-dessus dans la poursuite de l’apprentissage des techniques de bushcraft, vous serez occupé pendant longtemps. Votre solde bancaire sera beaucoup plus sain et votre niveau de compétence en bushcraft beaucoup plus élevé.
C’est quand on a rien qu’on apprend à faire plus
Maintenant, si vous avez déjà passé ce stade, on va essayer d’aller un peu plus loin ensemble.
Le Bushcraft au quotidien !
La meilleure des choses à faire pour parfaire vos connaissances et savoir de quoi vous avez exactement besoin, c’est de vous lancer. Partez 10 jours en pleine nature et voyez de quoi vous êtes capables. Bon, quand il fait bon un minimum, pour ne pas vous dégouter du truc.
Alors certains sauront se débrouiller sans soucis. D’autres seront rentrés au bout de 12h.
Mais en fait, si vous êtes bien habillé, si vous savez allumer un feu et que vous avez un bon couteau, il ne vous manque plus grand chose… en fait 2 trucs essentiels: vous nourrir et dormir
Alors quand il fait bon, pour dormir, c’est plutôt simple… il suffit de trouver un endroit sympa. Quelques branches de fougères pour vous faire un petit matelas tout propre et le tour est joué. Quand il pleut, c’est autre chose. Je ne parle pas du froid puisque vous savez maintenant faire du feu pour vous réchauffer. La pluie, en revanche, c’est chiant… il va vous falloir un toit au dessus de la tête.
Encore une fois, c’est pas trop compliqué. Une souche d’arbre assez gros fera facilement l’affaire. Soit vous taillez un bâton rapidement pour creuser en dessous et vous faire une petit trou bien douillé. Soit vous trouvez autour de vous des branches que vous allez poser en forme de tente contre la souche. Vous mettrez dessus des fougères ou des feuilles pour imperméabiliser un peu le tout.
Vous voilà paré à camper par tous les temps. Avec un feu proche de l’entrée, vous saurez vous réchauffer. Par temps de pluie, vous pourrez aussi protéger vos flammes, et faire sécher vos vêtements un minimum.
Il ne reste plus qu’à manger.
Se nourrir en pleine nature
Alors c’est sympa les vidéos youtube où le type se pointe avec le steack ou la pâte à pizza et les légumes. Mais en conditions réelle, c’est un peu autre chose. Si vous n’y connaissez rien de rien, les glands (si c’est la saison) vous sauveront la mise un peu. Mais ne stressez pas comme ça, resté hydraté est vital, en revanche, si vous êtes normalement constitué, vous devriez pouvoir tenir une semaine facilement sans manger grand chose (et oui, on est engraissés avec nos modes de vies actuels).
L’eau
Pour l’eau, il faut penser à deux choses: la filtrer et la purifier.
Forcément, en pleine forêt, le pack d’eau minérale ne va pas tombé du ciel. Vous allez devoir trouvé par vous même un point d’eau qui vous semble correct pour les opérations à réaliser. Une rivière ou un lac, c’est parfait… même une grand flaque d’eau s’il a plu la veille fera l’affaire.
Il vous faut donc un récipient pour récupérer l’eau. La gourde, dans ce cas, fait parti du matériel à emporter ainsi qu’une tasse de camping. De préférence en métal, vous allez remplir la gourde. Une fois à votre campement, feu allumé, vous allez filtrer votre eau en la passant de la gourde à la tasse. Pour celà, il suffit de tendre un bout de tissu sur votre tasse qui servira de filtre. Versez doucement le temps que ça pénètre en laissant les impuretés dans le tissu. Comme tissu, un bout de votre t-shirt (ou votre casquette) fera l’affaire, vous sécherez tout ça ensuite au coin du feu.
Une fois votre tasse remplie, vous la déposez dans votre feu ou juste à côté du brasier (d’où le métal). Votre eau va bouillir. Patientez 2 minutes après le début de l’ébullition et vous pourrez retirer votre tasse. Attendez que ça refroidisse un peu pour ne pas vous brûler et vous aurez alors de l’eau potable et des réserves à purifier dans votre gourde.
Maintenant que vous êtes hydratés, il ne reste plus qu’à trouver un truc à se mettre sous la dent.
La nourriture
Trouver de quoi se mettre sous la dent en pleine nature n’est pas vraiment évident si on y connait pas grand chose. Alors tentons de faire simple. On détaillera dans d’autres guides.
Les plantes: Certaines plantes sont comestibles et pleines de nutriments. Sans faire dans le détail, vous trouverez facilement en France des noix, des noisettes, des marrons et des glands. Ces derniers sont super nutritifs et peuvent se consommer en toute saison. L’idée est juste d’en ôter l’écorce pour obtenir l’amande. Alors au goût c’est plutôt amer. C’est pourquoi il est préférable de bouillir le tout pendant un moment pour retirer cette amertume. Il suffira ensuite d’en faire une farine ou une pâte avec une pierre propre. Faites bouillir autant de fois que nécessaire pour virer l’amertume. Vous aurez ainsi un aliment nutritif que vous pouvez consommer immédiatement ou que vous pouvez laisser sécher pour la conservation. Une bonne base pour la suite pour vous préparer des plats avec d’autres ingrédients.
Ne sous-estimez pas les glands de chêne, ils vous apporteront une bonne partie de l’énergie dont vous avez besoin.
Vous pouvez procéder de la même manière avec les autres noix citées plus haut. Pour les marrons, vous avez sûrement déjà mangé des marrons dans les marchés de Noël. Il suffit de les cuire au feu avec la coquille. Très bon également.
Bon forcément, vous avez des féculents ici, mais il faut aussi des protéines et des lipides. Quelques plantes ou légumes, et de la viande. Sans quoi vous allez perdre des forces, surtout si vous partez longtemps.
Comme plante, l’ortie reste la plus répandue. En guise de garniture sur votre pâte, ou en soupe, c’est top. Alors bon, vous pouvez bien embarquer dans le paquetage du sel et du poivre et quelques herbes aromatiques si ça vous tente. Ce n’est pas ce qui va prendre le plus de place. Je ne vous explique pas comment reconnaitre des orties ? On en a tous fait l’expérience. Pour la cueillette, par le bas, en retenant votre respiration si vous n’avez pas de gants. Idem si vous devez traverser des orties… retenir votre respiration vous évitera de trop vous piquer. Ce n’est pas miraculeux non plus mais retenir votre respiration va entrainer une légère vasoconstriction périphérique (les pores de la peau se referme un peu plus). Vous lirez un peu partout que c’est un mythe, mais pour avoir traverser des fossés d’orties gamin, je peux vous dire que ça aide !
L’ail des ours est aussi un met prisé que l’on trouve facilement en France.
Vous pouvez également vous nourrir avec une salade de trèfles. Tout le monde sait ce qu’est un trèfle…
Les racines et feuilles de pissenlits sont aussi sympa. Une bonne soupe d’ortie & pissenlit, c’est faire le plein de minéraux essentiels.
Les mûres sauvages seront un peu présentes en été. Ça changera un peu !
Ensuite, si vous n’êtes pas dégouté par les trucs amer, vous pouvez dégustez les jeunes feuilles de boulot, de tilleul (plus doux), de chêne, de noisetier et de châtaignier.
Bon… vous avez déjà de quoi vous nourrir facilement quelques jours sans faire trop d’effort. Maintenant, un peu plus de protéines seraient les bienvenues.
Le poisson:
Ayant eu un grand père pêcheur, j’ai appris pas mal de chose gamin. Et s’il y a bien un poisson que je vous recommande de connaitre, c’est l’anguille !
Pêcher du poisson blanc, sans matériel bien spécifique, c’est assez compliqué. Ils sont souvent capricieux, vifs, et pas super à préparer. Si vous arrivez à trouver des vers de terre assez facilement, il n’est pas dit que vous ferez 1kg de gardon avec. Et même si ça marchait, il faut savoir une chose: le poisson ne va pas vous attendre. Si vous n’êtes pas derrière une canne pour le ferrer, il se sauvera.
ASTUCE: Pour trouver des vers de terre: soit dans la nuit quand l’humidité remonte, à la lampe frontale, vous explorez tout doucement les alentours. Attention il faut les prendre rapidement quand vous les voyez, ils vont vite rentrer dans leur trou. Sinon, un simple bâton bien planté dans le sol… en tapotant dessus, vous allez émettre des vibrations dans le sol, un peu comme si un taupe creusait (et la taupes ça mange des vers). Les vers remontent rapidement en surface avec cette technique. Si vous avez un orage qui arrive, vous allez en trouver des tas.
En revanche l’anguille (plus chère que le saumon dans les restaurants), se pêche très facilement avec un bout de bâton, un hameçon et des vers de terre. Vous pourriez même faire une ligne avec de la paracorde que l’anguille s’en ficherait bien… parce qu’elle se pêche le plus facilement de nuit et gobe les plus gros vers de terre. Vous pouvez donc donc poser votre canne faite maison et aller faire autre chose. Si une anguille mord à l’hameçon, elle ne risque pas de s’enfuir. Vous pouvez donc très bien remonter votre canne après une bonne nuit de sommeil. Vous pouvez même vous passer de canne. La ligne attachée à une pierre ou une branche, ça fait l’affaire. Après forcément, il vous faudra apprendre à la vider correctement avant de la cuisiner… comme c’est collant et gluant, c’est une autre paire de manches… mais on va vous apprendre quand vous aurez rejoins la communauté.
ATTENTION : La pêche en France est très réglementée. On ne pêche pas n’importe quoi, ni n’importe comment. Avoir un permis de pêche avec vous vous évitera sûrement beaucoup d’ennuis avec la justice. La pêche de nuit est quasiment interdite partout ( seulement autorisée souvent 30 minutes après le coucher du soleil et 30 minutes avant le lever … en dehors de ces plages horaires, vous risquez l’amende ^^). Idem pour les espèces. Il y a des périodes pour l’anguille, le brochet, la carpe, etc… renseignez-vous avant de faire une bêtise. Maintenant, si pêcher un poisson peut vous éviter de claquer sur place, on ne vous en voudra pas. Soyez respectueux de ce que la nature nous offre. N’abusez pas. Ne gâchez pas les ressources. Sinon, vous trouverez notre devise en rejoignant la communauté
La viande:
Sujet sensible… tuer des animaux ? Alors le poisson passe encore, mais un animal ? Où est la différence pour vous ? Vous n’avez jamais mangé de lapin ? de canard ? de poulet ? de boeuf ? … je suis sûr que si !
Seulement voilà, dans la barquette du supermarché, on ne s’en rend plus trop compte. C’est quand on se retrouve avec un lapin pendu par les pattes, le couteau à la main, qu’on prend conscience de ce que c’est que de finir son assiette. De rendre au moins hommage à ce pauvre animal qui nous nourrit. Vous verrez de toute façon rarement un chasseur respectueux gaspiller la nourriture qu’il rapporte au foyer. Quand on ne connait pas toutes les étapes jusqu’à la barquette du supermarché, on gaspille beaucoup plus facilement.
Bon, je ne vais pas me faire d’amis chez les végans, mais on est pas là pour philosopher. A chacun son point de vue. Pour ma part, j’ai besoin de viande ! Pas des kilos tous les jours, mais de quoi me garder en bonne santé.
Alors forcément, vous n’allez pas du jour au lendemain savoir courir après un chevreuil. Le lapin en pleine prairie et quelques reflexes, c’est déjà un peu plus pensable… mais ne rêvez pas trop.
Soit vous savez vous servir d’un arc (on va éviter le fusil hein… c’est pas une partie de chasse de loisirs), soit vous avez les connaissances du trappeur. Le trappeur est expert en pose de pièges en tout genre. Il va savoir attraper un lapin aussi bien qu’un chevreuil. L’avantage, c’est que comme pour l’anguille, on pose et on s’occupe à autre chose. La pose de collet pour lapin, j’ai appris ça à 13 ans. C’est dire la difficulté ! Vous pouvez bien tenté le piège à base de poivre posé sur une pierre (le lapin éternue et s’assomme sur la pierre) … mais vous l’aurez compris, c’est une blague ^^
Si vous voulez en savoir davantage sur le piégeage, on en parle un peu plus dans la communauté. Inutile de donner des idées à certaines personnes qui voudraient s’amuser avec les chats de leur quartier.
ATTENTION : Tout comme pour la pêche, la chasse et le braconnage sont interdit sauf si vous avez un permis de chasse ou une licence de trappeur. A moins d’être sur votre propre terrain (et encore), vous ne pouvez avoir recours à ces techniques qu’en cas de danger imminent pour votre santé.
Arrivé ici dans votre lecture, vous devriez avoir une bonne idée de ce qu’est le bushcraft. Il ne faut pas énormément de matos pour se lancer.
Mais disons que nous ne sommes pas des hommes des cavernes. Alors voici une petite liste récapitulative de ce qu’il vous faut pour débuter:
Base:
- Un bon couteau. Il vous servira tout le temps.
- De la corde. Pareil, ça va servir à tout. Une bonne bobine de paracorde fera l’affaire
- Une pierre à feu. En principe, vous avez appris à faire du feu sans aucun matériel, mais la pierre fait quand même gagner du temps, il faut bien le dire.
- Une gourde et une tasse de camping pour vous hydrater (vous pouvez aussi vous tourner vers les gourdes filtrantes si vous voulez gagner du temps sur la purification… mais ce n’est pas indispensable)
- un minimum de connaissances sur l’environnement qui vous entoure. Plantes, arbres, fruits, etc… pour vous nourrir.
- Pour dormir, soit vous la faites roots (vos fringues sont assez chaudes), soit vous vous trouvez un duvet et une tarp (grande bâche qui peut servir à faire un abri rapidement) pour gagner du temps en installation. En hiver, il sera plus facile d’installer, sous votre tarp, un hamac. Surélevé, ça vous évitera les problèmes d’humidité et de sol détrempés. Sinon, à la roots, vous vous faites un lit de fortune avec quelques rondins et des fougères. La tarp peut aussi servir de tapis de sol comme elle est imperméable en principe.
- Du fil de pêche et des hameçons pour la pêche. Un bâton fera office de canne. Pour les hameçons, du n°10 avec anneaux pour les nouer. Sinon plus simple, vous prenez un paquet de bas de ligne tout fait que vous raccordez à la paracorde. Le truc, c’est que vous risquez de vite couper votre fil de bas de ligne en préparant votre anguille. Et savoir préparer un hameçon simple sur un fil de pêche, ce n’est pas donné à tout le monde, surtout en pleine nature. Il faut déjà savoir quel nœud faire et il faut souvent une loupe et une pince sur pied pour tenir votre hameçon pendant que vous faites votre nœud. Partez donc avec juste une boite d’hameçons passe partout. Du 10 c’est parfait pour l’anguille, et bon pour du poisson blanc assez gros.
- Du fil de fer pour le piégeage. Il suffit de trouver sur un vieil appareil la bobine de cuivre… le top pour faire des nœuds coulants